
Avec une croissance nulle dans un pays soumis à la rigueur mais avec tant de potentiel, les solutions économiques et sociales peuvent venir des entreprises sous l’impulsion de leurs leaders.
Qui sont les patrons ?
Ils sont en réalité héritiers, créateurs ou repreneurs. Tous ont autant de mérite. Ce sont des passionnés qui ont fait le choix de prendre en main leur destinée.
99,9% des 3,2 millions d’entreprises en France sont des micro-entreprises et des PME, toutes de moins de 250 collaborateurs.
Leurs patrons sont parfois victimes d’un stéréotype, même s’il en existe certains – une très faible minorité - qui ternissent leurs images.
Ils sont aussi très nombreux à donner d’eux même, parfois jusqu’à l’extrême : fins de mois difficiles malgré des horaires de travail extensibles et une vie de famille sacrifiée, nuits rongées par un découvert bancaire à cause d’un impayé à l’approche des salaires, une cession mal négociée pour ce qui aurait dû être la retraite d’une vie de travail… Il arrive qu’il soit trop tard, l’addiction ou la maladie ont alors eu raison de tant d’efforts.
D’autres réussissent mieux. Et pourquoi pas ? Ils ont du talent et des circonstances favorables.
On idolâtre des jeunes dans les stades qui gagnent des millions d’euros par an mais on ne reconnaît pas vraiment les patrons.
Nos talents ont le choix, y compris celui d’exercer dans d’autres pays où ils réussissent d’ailleurs brillamment.
Après tout, quand ils gagnent de l’argent, ils contribuent au développement de notre économie en dépensant pour des biens de consommation, en payant leurs impôts et en investissant.
Pouvons-nous être fiers de nos patrons ?
Plus que jamais, les patrons jouent un rôle déterminant dans notre économie. Ils sont :
Dans une société devenue égoïste, les patrons constituent un rempart sensible aux difficultés sociales. Ils œuvrent dans le silence en accomplissant des gestes parfois symboliques, mais ô combien rassurants pour leurs collaborateurs.
Ils sont souvent investis dans le monde associatif pour donner encore plus de sens à leurs actions.
Ils doivent gérer des hauts et des bas permanents qui affectent leurs émotions et peuvent user sur la durée. Mais leurs proches sont là pour les soutenir.
Pas toujours reconnus à la hauteur de leur contribution, ils restent malgré tout fidèles à leurs valeurs pour accomplir souvent le projet de presque une vie.
De quoi ont-ils besoins ?
Spontanément, qu’on leur fasse confiance.
Rassurons-nous, les contrevenants aux règles sont tôt ou tard sanctionnés par l’une des nombreuses autorités chargées de les contrôler.
L’Etat et les responsables politiques en général ont incontestablement beaucoup à faire. Ils doivent donner un mandat de délégation aux entrepreneurs, essentiellement en simplifiant les fonctionnements administratifs et en allégeant les charges pour favoriser les investissements. Le potentiel de recrutement dans notre pays ne demande qu’à se libérer. Seuls les employeurs emploient !
Le soutien de notre société aux entrepreneurs enclencherait une forte dynamique.
Ce discours peut sembler loin de l’efficacité énergétique. Mais en fait, des solutions innovantes pour le bâtiment offrent des économies substantielles à toute une chaîne de bénéficiaires, aussi grâce à des entrepreneurs qui œuvrent chaque jour avec leurs équipes et leurs partenaires pour les inventer et les déployer.
Commentaires
Bravo et merci pour ce plaidoyer qui mérite de devenir sinon une lettre ouverte aux politiques et partenaires sociaux au moins une parole du jour dans certains hebdomadaires. Je retiens pour dicton le "seuls les employeurs emploient" qui devrait telle une Lapalissade s'inscrire dans l'inconcient collectif.
"Leurs patrons sont parfois victimes d’un stéréotype, même s’il en existe certains – une très faible minorité - qui ternissent leurs images." En effet, c'est toujours la minorité qui a le comportement négatif qui est mise sur le devant de la scène, et les autres sont oubliés. Il serait sans doute nécessaire que les chefs d'entreprises communiquent lors d'évènements ou créent des évènements hors des circuits traditionnels, je pense à des actions caritatives ou à des initiatives économiques locales.