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Philips Color Kinetics le nec plus ultra de l’éclairage dynamique

De l’Empire State Building à la tour Montparnasse en passant par l’hôtel Meurice et le Bay Bridge de San Francisco, l’éclairage en façade est signé Philips Color Kinetics. Cela valait bien un coup de projecteur !

Vous êtes Value Added Partner Manager de Signify, la branche de Philips spécialisée dans les systèmes d’éclairage LED connectés. Parlez-nous de Color Kinetics.

 

Alain Wisniewski – L’entreprise Color Kinetics, a été créée en 1997. Et 1997, c’est la préhistoire dans le domaine des LED ! Si l’on reprend l’historique des LED, il y a d’abord eu la LED rouge, que l’on connaît pour les boutons d’arrêt, par exemple. Ensuite, il y a eu la LED verte, pratique pour représenter la position « marche » (en vert, le marche, et en rouge, l’arrêt). Il manquait la LED bleue, qui est sortie des laboratoires plus récemment, en 1992. Color Kinetics a été créée par deux jeunes entrepreneurs américains, Ihor Lys et George Mueller. En réunissant une LED verte, une LED rouge et une LED bleue, ils ont fabriqué le luminaire C200, qu’ils ont présenté l’année suivante au salon Lightfair, aux États-Unis : ils ont remporté le prix du meilleur produit 1998. Color Kinetics à l’époque était pionnière, c’était la seule entreprise au monde à proposer de l’éclairage LED.

En 2004, Philips Color Kinetics est en croissance phénoménale et s’introduit en Bourse. Comme les deux fondateurs étaient initiateurs de cette nouvelle technologie LED, ils ont déposé de nombreux brevets… En 2007, Philips rachète cette entreprise, dix ans après sa création.

 

Pourquoi Philips s’est-il précisément intéressé à Color Cinetics ?

A. W. – On peut dire que Philips Color Kinetics est l’équivalent de la Rolls Royce de l’éclairage dynamique. Aussi bien outdoor (en extérieur) qu’indoor (en intérieur). Son domaine de prédilection est l’architectural : les buildings, monuments et façades. Parmi les références, on trouve des bâtiments iconiques tel l’Empire State Building. En France, la tour Montparnasse à Paris, la tour First à La Défense. Au niveau des façades, l’hôtel Meurice, l’hôtel Peninsula…

Philips Color Kinetics a équipé et de loin, le plus grand nombre de réalisations au monde. Des projets emblématiques, ont été remportés dernièrement Le Pont Jacques Cartier de Montréal  mais  a aussi le la mise en valeur du stade de Perth en Australie. Je pourrais également citer les produits d’éclairage de corniche : notre gamme Cove est impressionnante, avec des spécificités qui rendent notre technologie unique.

Le pilotage de votre éclairage dynamique utilise-t-il le protocole DMX ?

A. W. – Technologiquement, on a une longueur d’avance et des brevets, et notamment le principal brevet qui fait une grande différence par rapport à nos concurrents : il s’appelle Powercore. Normalement, quand on veut piloter des luminaires, il faut évidemment les alimenter, mais apporter aussi à chaque luminaire les données, donc avoir en parallèle un réseau de données en DMX.

Chez Philips Color Kinetics, l’alimentation et les données transitent dans le même câble. C’est très important car cela apporte une pérennité des installations, et si vous interrogez les clients, même très anciens, qui ont des installations Philips Color Kinetics, ils vous confirmeront la stabilité absolue de nos solutions. Mais ce n’est pas du PoE (Power over Ethernet). Ici, le câble électrique, au lieu d’être un 3 conducteurs, est un 4 conducteurs. Vous avez la phase, le neutre, la terre, et un câble électrique classique supplémentaire, qui est dédié aux datas. C’est un protocole propre, mais électrique.

Quelles sont les différences avec le DMX ?

A. W. – Imaginons que vous vouliez réaliser un réseau de 2 000 luminaires. Quand vous savez qu’en DMX le daisy chaining est limité à 32 produits (sinon, il faut splitter, etc.), cela fait vite une usine à gaz. Nous, nous avons ce que l’on appelle un « data enabler », que l’on alimente en 230 V mais aussi en données. Et l’alimentation se fait alors, soit en Ethernet, soit en DMX. Il y a également un transcodeur dans ce data enabler, vous pouvez alors rentrer en Ethernet et sortir en DMX ou inversement, toutes les combinaisons sont possibles. On peut « daisy chainer » en DMX et (de préférence) en Ethernet, c’est donc d’une puissance phénoménale. Comme la sortie se fait sur un câble électrique 4 conducteurs, l’électricien peut faire ses pontages électriques. C’est-à-dire que s’il a par exemple une étoile à faire, s’il doit partir à droite, à gauche, au centre, il peut faire un boîtier de dérivation où il va mettre des luminaires à droite, à gauche, au centre…  

 

Pour simplifier, la donnée passe donc par le câble électrique ?

A. W. – Exactement ! La donnée passe dans l’un de ces quatre conducteurs du câble. C’est beaucoup plus pérenne, plus stable, et votre réseau Ethernet ou DMX n’est plus au niveau des luminaires, mais un cran au-dessus au niveau du data enabler. Un exemple concret est le pôle de loisirs et de commerces de Lyon Confluence. Il y a 1,5 hectare de toiture à éclairer en dynamique. Au lieu d’avoir un réseau en DMX de 2.000 luminaires, on a une architecture stable, une arrête centrale de 65 Dta Enablers, et chacun peut comprendre qu’alimenter en données 65 points data enabler est beaucoup plus stable que de déployer un réseau de 2.000 points.

Mais chaque point est-il adressable pour recevoir des données ?

A. W. – Bien sûr, c’est l’objet du brevet Powercore. Chaque luminaire est adressé individuellement. De ce point de vue, il n’y a aucune différence. Nous avons un outil d’adressage informatique et de débogage d’une grande puissance. Qu’il y ait un luminaire ou cent mille, vous les avez en ligne instantanément.


Le site Web de Philips Color Kinetics met également en avant la technologie IntelliHue. Quel est son intérêt ?

A. W. – IntelliHue est un autre concept intéressant. Nous avions déployé jusqu’à présent des gammes RGB. Or, quand on veut faire du blanc avec du RGB, l’indice de rendu de couleur doit être d’environ 25… ce n’est pas terrible. Pour compenser cela, on a rajouté ensuite une LED blanche ou une LED ambre, donc du RGBW ou du RGB Ambre. Et l’indice de rendu de couleur avec ces quatre canaux monte à peu près à 62 (pour le blanc) ou 65 (pour l’ambre). IntelliHue permet de faire de la couleur mais sans compromis sur la qualité des blancs, l’IRC est supérieur à 80, tout en pouvant faire de la couleur. C’est donc un mix particulier de LED, un secret de fabrication. C’est un gros cheval de bataille pour le futur.


Et sur l’éclairage intérieur, quelle est votre cible ?

A. W. – Tout ce qui est éclairage dynamique. Par exemple sur un salon d’accueil ou pour donner une signature particulière à un immeuble. Il y a deux grands types de produits que permettent les LED. Le premier type, ce sont les produits d’éclairage traditionnels ; mais l’autre grand type, c’est ce qu’on appelle les produits à vision directe, donc faits pour être vus directement comme des pixels. Et là, du fait de l’intégration dans l’architecture de chacun des bâtiments, qui ont une signature propre, les œuvres deviennent uniques. Tous les projets de cette nature sont évidemment pilotés par des concepteurs lumière, toujours.


C’est plutôt pour l’éclairage d’intérieur que Philips compte sur des entreprises comme PELATIS et LYSEN ?

A. W. – Effectivement. Nous avons toute une gamme de produits indoor, qui est le reflet de la gamme outdoor. Sans être partenaire à valeur ajoutée sur ces gammes-là, Pelatis a déjà installé du Philips Color Kinetics et a fait de superbes installations. En tant qu’installateur, il a son rôle et est parfaitement légitime. Pelatis est un installateur très sérieux qui fait de l’excellent travail, il l’a prouvé à plusieurs reprises. 

Ecrit par Michel Sapranides
Publié le : 10 Octobre 2018
Eclairage, Expertise

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