
Chaque année, PELATIS et LYSEN intègrent de jeunes apprentis électriciens pour leur transmettre un métier, des valeurs et leur offrir une embauche à terme.
Pour les jeunes qui cherchent à se former à un métier comme pour les entreprises à l’affût de nouveaux talents, l’apprentissage est un contrat gagnant-gagnant.Il permet à l’apprenti de se forger une expérience sur le terrain, d’être rémunéré, d’obtenir un diplôme suivi surtout d’une embauche en CDI. Pour une PME, l’apprentissage est une belle opportunité de découvrir des jeunes motivés, de transmettre son savoir-faire et de former ses futurs employés aux techniques comme aux valeurs de l’entreprise.
PELATIS et LYSEN misent, chacun à sa manière, sur ces contrats d’apprentissage depuis plusieurs années. PELATIS travaille avec deux partenaires de longue date : l’Aforp à Mantes-la-Ville et l’Itedec à Aubergenville. Les deux établissements lui envoient des CV, puis vient la rencontre avec l’apprenti, accompagné de ses parents s’il est mineur. Lorsque le jeune intègre l’entreprise, un tuteur est nommé pour les deux ou trois ans que dure la préparation du Bac Pro. Pedro Temprano, le DGA, explique : « Les apprentis interviennent une semaine sur deux, en général. J’essaie de les réunir le vendredi soir avec le tuteur pour faire un compte-rendu complet de la semaine. Et je demande un rapport écrit et détaillé de ce qui a été fait. Je veux qu’ils soient sérieux, qu’ils adoptent nos valeurs, qu’ils sachent rédiger un rapport, s’exprimer. » L’apprenti reste à 80 % avec son tuteur, qui lui apprendra les bases du métier et bien plus.
Si l’apprentissage en entreprise est primordial, Pedro n’en est pas moins exigeant côté études. « À l’école, si les notes ne sont pas suffisantes, on peut arrêter en cours de route. Tout le monde est prévenu. » Avec une vraie récompense en cas de succès : une embauche en CDI dès l’obtention du diplôme. Pedro attend aussi de l’élève qu’il soit curieux et volontaire. S’il souhaite découvrir d’autres aspects du métier, il peut changer de tuteur au cours de la formation. « On essaie de lui montrer tous nos postes, et c’est lui qui va se spécialiser quand il sera embauché. »
Franck-Olivier Orgeval, directeur de LYSEN, partage les mêmes objectifs : prendre des élèves de Bac Pro en contrat d’apprentissage, soit avec le CFA Delépine, soit avec le CFA ORT. « L’idée, c’est de déceler du potentiel et de pouvoir intégrer les jeunes diplômés dans les effectifs. » Mais Franck-Olivier a choisi une autre méthode. « Je reste le tuteur de nos deux apprentis, car lorsqu’on nomme un chef de chantier comme tuteur, on a tendance à laisser l’apprenti avec lui pendant deux ans. Je préfère que les jeunes travaillent avec tout le monde dans l’entreprise, qu’ils connaissent différentes méthodes de travail. »
Chez LYSEN, l’apprenti est considéré comme un salarié productif. Il est là pour se former, certes, mais pour apprendre aussi que l’entreprise a des impératifs. Franck-Olivierlaisse le jeune électricien remplir son rapport avecles responsables de chantier. Il garde le contact avec l’apprenti mais favorise une remontée d’informations des équipes. On le sent moins formaliste côté études. « Bien sûr, il faut les cadrer en leur disant : si tu n’as pas ton diplôme, je ne t’embauche pas. Mais si le jeune a de bonnes notes en technique, en TP, ce n’est pas si grave s’il a un peu plus de mal en maths ou en français. »
Les deux entreprises ont une longue tradition de l’apprentissage, plusieurs décennies, avec évidemment des embauches et des carrières en interne réussies. Elles ne font que jouer leur rôle : perpétuer leur métier technique en formant les électriciens de demain. Toute une tradition et une fierté de voir les jeunes grandir et prendre la suite en main.
Commentaires